RENC’ART ACTE 2 : DE LA RENCONTRE À LA VALORISATION DE L’ART
Après une première édition amplement réussie, La deuxième édition du RENC'ART a rassemblé à Doual'Art, les passionnés des arts en général et des arts plastiques en particulier.
Un weekend artistiquement coloré pour les amoureux des arts visuels qui ont pris d’assaut l’esplanade de Doual’Art. La deuxième édition de RENC’ART (le 26 novembre dernier) a mis en exergue la valorisation des arts visuels accentué sur l’ouverture au marché international des arts autour du thème « Mieux comprendre le fonctionnement du marché des arts visuels ». Une deuxième édition qui est le prolongement de la première qui posait les jalons de la reconnaissance de l’identité culturelle. Tallart Group a permis au public de découvrir l’univers créatif des artistes à travers des visites d’ateliers. L’atelier de sculpture Créa Misti de l’artiste chanteuse Adango.
De la sculpture à la musique, elle fait des écorchés qui traduisent la douleur, les dépressions, des émotions dans un sens plus global. Les créations d’Adango sont réparties en espaces poétiques, artisanales etc… Elle fait des colliers avec de la peinture, des calebasses sculptures et lampes appelés fanki calebasse.
Le second atelier ouvert au public est celui de TALLY MBOCK, le créateur du tissu Pélànn. C’est un tissu en langue Yambeta dans le mbam inoubou qui reflète un langage propre à l’artiste. Des créations qui s’apparentent au kimono japonais. L’occasion pour TALLY d’évoquer le projet raft to feeling qui est une réflexion autour de la domestication de l’énergie quel que soit sa source. L’objectif est de permettre aux citoyens de consommer l’énergie gratuitement.
Le Pansement d’Alioum Moussa est le troisième atelier visité. L’artiste originaire de l’Extrême-Nord s’investis dans la psycho analyse existentielle. L’art qui invite à l’analyse de la société, d’une dimension religieuse qui invite à la méditation réunis autour de plusieurs univers notamment étireurs de ficelles. Ce sont des broderies sur tissu et des mains de céramiques qui tiennent des files. Il s’inspire de la métaphore du jeu de tir à la corde. Pansement, cet univers reflète la pensée, le geste. Il célèbre la mort et la vie. Le dernier univers Coton contexte exprime la filière du coton de la culture, la récolte et la transformation.
Le marché des arts visuels vu par les professionnels
Le point culminant de RENC’ART acte 2 est le partage de réflexion entre le public et un panel constitué de Jean David NKOT artiste peintre Camerounais qui a produit une œuvre pour une navette spatiale qui rejoindra l’espace en 2023. Didier TOKO, promoteur du Douala Music Art Festival et Diane Audrey NGAKO promotrice de Douala Art Fair, et gérante de l’agence OMENKART ont complété le panel. Dans un contexte marqué par l’absence de politique dans la vulgarisation des arts visuels au Cameroun, les artistes d’arts visuels sont résolus à s’installer dans un marché international concurrentiel.
Le principal problème de l’univers Camerounais est la reconnaissance des œuvres des artistes, le faible pouvoir d’achat, conséquence de la commercialisation des répliques d’artistes occidentaux à bas prix. L’organisation des évènements à l’instar de RENC’ART est l’une des solutions pour remettre l’artiste et son art à l’échelle mondiale. La synergie entre les différents acteurs, de l’artiste aux consommateurs en passant par les managers.
Les arts plastiques au Cameroun présentent un visage innovateur qui tend à sortir des sentiers battus. La formation des jeunes talents est assurée par 16 écoles art sur l’ensemble du territoire national.