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LISETTE EMMANUELLE : LA VOIX OFF, UN MÉTIER À PART ENTIÈRE

Cette semaine, nous sommes allées à la rencontre d’une personne exceptionnelle, qui use de ce qu’elle sait faire le mieux pour, non seulement en vivre, mais aussi et surtout montrer aux autres que l’on peut se servir de notre voix pour faire des choses étonnantes. Elle, c’est Lisette Emmanuelle, voix-off. Vous vous posez sûrement la question de savoir ce que veut dire voix-off. En réalité, très peu de gens le savent. Une voix-off, tout comme des artistes musiciens, est une personne qui utilise sa voix, mais cette fois-ci pour faire un jeu d’acteur et en être rémunéré.

 

Revenons à notre talent du jour, Lisette Emmanuelle. En effet, Lisette est une jeune femme dans la vingtaine exerçant dans le métier de la communication, et qui depuis très peu déjà se plonge dans le domaine de l’entreprenariat avec la promotion d’une activité en tant que métier à part entière : la voix-off. Vous l’aurez compris. Son combat, actuellement, réside dans la valorisation des voix-off, quand on sait qu’au Cameroun ce métier n’est suffisamment pas valorisé et exploité. D’aucun prennent cela comme un métier sans lendemain et elle le reconnait. « La voix off pour les uns et les autres c’est juste une activité comme ça, c’est quelque chose pour arrondir les fins de mois ou bien pour s’amuser. C’est un peu comme quand on disait à l’époque qu’on voulait être footballeur. Ce n’était vraiment pas quelque chose à prendre en compte », relève Lisette Emmanuelle. On comprend donc à ce moment que c’est une activité qui a lieu d’être et qui nourrit son homme. Qui de mieux placé pour nous le prouver aussi bien que Lisette Emmanuelle ? C’est grâce à cette activité que cette dernière est parvenue à payer ses frais universitaires, son logement, de quoi se nourrir et tous autres choses. Pour une étudiante dans une université privée et dont la pension tend vers le million, ce n’est pas évident. Elle nous le confirme. « Je viens d’une famille pauvre et il n’y a pas toujours eu ce qu’il faut pour me pousser là où je voulais arriver. Il y a eu le minimum bien sûr. J’ai reçu une éducation jusqu’en licence, mais en master, j’ai dit à mes parents que je ne pouvais pas continuer dans ce fourre-tout qui était l’université d’État. Il fallait aller dans un établissement privé et là, c’était au-delà des moyens de la famille. Il y a eu une première avance pour que je puisse me déployer pour ma première année, mais après j’ai soldé le reste et l’année suivante par moi-même […] J’ai pu le faire avec la voix off. Vous comprenez donc que c’est une activité quotidienne, une activité rentable et c’est un métier à part entière», précise Lisette Emmanuelle. Dans tout art, il y a toujours des choses qui empêchent généralement de bien mener sa tâche. Dans le cas précis, « ce qui nous freine, c’est que les gens ne trouvent pas que ça vaut la peine d’être payé par exemple. Ils nous disent que nous sommes payés pour parler. Je me demande pourquoi ils ne prennent pas les membres de leurs familles pour faire leur production. Ils nous disent qu’on nous paye pour un souffle, mais c’est bien au-delà de ça […] lorsqu’il faut faire une production entière, Lorsqu’il faut aller en studio de 09h00 à 21h00, là on sait si vous êtes véritablement voix-off». L’autre difficulté vient du fait que dans certains cas, les paiements se font tardivement, parfois 6 mois après, voire un an. Ce qui devient un peu compliqué quand on sait qu’il y a des factures à payer à la fin du mois.

 

Au final, parce que le revenu est « conséquent», malgré qu’il ne soit pas « constant », elle parvient à joindre les deux bouts et à vivre de cet art.

Borrin Kamguia

Je suis Borrin Kamguia blogueur et promoteur de ce blog. Je suis par ailleurs podcasteur, micro influenceur et communicateur. J’ai été double fois nominé aux AdicomAwards. Je suis certifié Inbound Marketing. La communication digitale c’est mon champ de bataille. Confiez nous vos projets et vous serez satisfait des résultats.

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