#BESTOF2021 : Les films et séries camerounais qui vous ont laissé sans voix en 2021
Le cinéma camerounais qui a débuté dans les années 60, au lendemain des indépendances n’est plus le même aujourd’hui. Depuis le début des années 2000 il a pris une réelle expansion et nous offre de nouvelles découvertes en matière de jeu d’acteur, de réalisation, et de scénario. Si les grosses productions hollywoodiennes mises sur les fonds verts, les images tri dimensionnelles et les effets spéciaux de haute qualité, la clé de la réussite cinématographique du Cameroun demeure dans sa vision de refléter le quotidien de vie des camerounais. Nous vous présentons donc dans ce nouvel article du #BESTOF2021, les films et séries camerounais qui vous ont rendu muet en 2021.
La plupart des productions dans ce classement ont été produites dans les années antérieures mais ont été révélées en 2021 à la 27ème édition du FESPACO. Il en reste quand même un bon nombre qui ont vu le jour en 2021 et qui ont même explosé cette année. Prenez votre pop corn, silence plateau, ça tourne…
« Bendskin » de Narcisse wandji
Nous commençons cette liste des films et séries camerounais qui vous ont rendu muet en 2021 par « Bendskin ». Sorti en 2021, « bendskin » de Narcisse wandji relate le quotidien mouvementé de trois moto-taximen qui viennent de diverses horizons mais la vie les a réunis en un seul point. Le film de 90 minutes est aussi un moyen de revoir le métier de « bendskin » sur lequel on colle des stéréotypes assez dégradants. C’est donc avec un scénario distrayant, super bien ficelé que le long métrage de Narcisse wandji a été sélectionné au FESPACO.
« Enterrés » de Françoise Ellong
« Des amis d’enfance qui se réunissent après plusieurs années et décident de jouer à un jeu qui va faire ressurgir les démons du passé ». Ce n’est pas un film d’horreur américain que je vous raconte, c’est du 100% 237 avec Françoise Ellong au scénario et la production, Lucie Memba Bos et Emy Dany Bassong aux jeux d’acteur. Un film de 88 minutes qui a également Valu une nomination au FESPACO.
« Back to kinship » de Stephen Agbor
Vous connaissez certainement Stanley Enow le musicien, rappeur camerounais, mais connaissez vous Stanley Enow l’acteur ? Je suppose que non. Le film » back to kinship » met en scène l’histoire de deux adultes, épris l’un de l’autre. Malheureusement, il s’avère que les amoureux sont en réalité des demi frères. Je ne vous raconte pas tout… Stanley Enow s’impose ici en personnage principal et malgré son manque d’expérience, le réalisateur Stephen Agbor n’a pas hésité à lui faire confiance.
Samba le général
Rien que le nom donne le goût 😁 » Samba le général » est un feuilleton qui relate l’histoire de Samba, incarné ici par Jean De Dieu Tchegnebé, man no lap pour les intimes. Général dans le Leenga, une ville imaginaire dans le katsounga, Samba utilise son pouvoir pour faire vivre un enfer à sa femme et à son fils. La saison 1 diffusée depuis le 17 août 2020 sur canal 2 a émerveillée et conquise le public camerounais. Une saison 2 a donc été lancée et les thématiques abordées restent les mêmes, trafic d’influence, abus de pouvoir, promotion de la médiocrité au détriment du mérite, corruption et violences sur les femmes. Bref cette série est un petit regard sur la société actuelle.
Les secrets de l’amour de Benjamin Eyaga
Un titre façon novelas pour une histoire d’amour à la camerounaise. » C’est l’histoire de Billy Manga, qui dirige avec son père une entreprise de technologie. Pourtant en réalité, cette entreprise n’est qu’une façade pour un réseau énorme de trafic d’objets illicites. Alors qu’un mariage arrangé est en cours, Billy Manga tombe amoureux d’une jeune fille… » Vous imaginez déjà un peu ? Une production de Benjamin Eyaga où les thèmes de divorce, trafic d’influence, grand banditisme et trahison sont abordés.
« Divine » de Flavienne Tchatat
Après plusieurs collaborations cinématographiques dont une avec Ébenezer Kepombia pour la série » Habiba « , Flavienne Tchatat s’engage dans la réalisation d’une série de 71 épisodes où elle incarnera elle même le personnage principal. Si la série était courte, elle a au moins retenu assez longtemps le souffle du jury du FESPACO. Encore une nomination… Vive le 237 !
« Petit jo » de Daniel Kanwa
La série « Petit jo » figure certainement dans les premières adaptations littéraires dans le sillage du cinéma au Cameroun. Inspiré du Roman d’Evelyne Mpoudi Ngolle, « Petit jo, enfant des rues » conte le quotidien d’un jeune métis orphelin qui se bat dans le ghetto de Yaoundé pour survivre. Entre banditisme, délinquance, amitié, et trahison, le petit Joseph devra apprendre à faire la part des choses. La série s’adresse aux plus jeunes car elle dénonce de nombreux maux qui estomaquent notre société. Tout comme l’œuvre a conquis les amateurs du livre, la série a reçu une nomination au FESPACO.
« Madame monsieur… » d’Ebenezer Kepombia
Ébenezer Kepombia ou paa kepom n’est plus un homme à présenter quand on veut parler du cinéma au Cameroun. Le maître derrière les « déballeurs », « Habiba », « la reine blanche », pour ne citer que ceux-là continue de frapper fort depuis octobre 2020 avec la série Événement « Madame Monsieur… ». Cette série met en lumière les difficultés du ménages camerounais avec un humour que l’on connaît bien, l’humour du mboa. La force de cette série réside également dans son gros casting d’acteurs talentueux et géniaux, Murielle blanche, Emy Dany Bassong, Rodrigue Tamwa, Daniel Nsang, Patrick Oyono, Hervé Nguetchouang, Samantha Edimo… Disponible sur A+ et sur CINAF TV, le taux d’audience de la série a augmenté, ce qui lui a valu un renouvellement pour une deuxième et troisième saison.
C’est tout pour le numéro d’aujourd’hui concernant les films et séries camerounais qui vous ont marqué en 2021, s’il vous a plu, laissez nous un commentaire, en attendant on se donne rendez vous demain pour un autre article du #BESTOF2021.