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CAMEROUN VS RCA : La conférence de presse qui a tourné au vinaigre

La conférence de presse d’après des lionnes indomptables au stade de Japoma au terme de cette victoire 2 buts à 0, s’est terminée avec de chaudes discussions entre les hommes de média après une question posée par une consœur à propos du brassard à la capitaine Aboudi Onguene.

Au terme de la rencontre retour entre le Cameroun et la République Centrafricaine, remportée par les lionnes 2 buts à 0, le sélectionneur national Gabriel Zabo et la capitaine de la sélection Gabriel Aboudi Onguene se sont présentés face aux journalistes pour la traditionnelle conférence d’après match. Tout a pourtant bien commencé lors de cette conférence de presse. Les questions posées au coach et à la capitaine portait sur les choix tactiques, l’appréhension du match et de l’adversaire. Et justement à propos de l’adversaire, « c’est souvent difficile de jouer avec une équipe qui ne veut pas jouer. Nous avons tout essayé, c’était difficile. On croyait qu’elle allait ouvrir le jeu au retour mais ça été  encore difficile » a déclaré la capitaine de cette équipe camerounaise à la presse. Sur les choix tactiques de cette rencontre, le coach Zabo protège ses joueuses face aux médias et tente de justifier ses choix « Nous sommes en phase de reconstruction, nous avons voulu voir les qualités des joueuses en tant réservistes (…) nous sommes sur une logique de voir qui peut faire quoi et à quel poste et je pense que c’est une bonne chose »

L’ambiance deviendra électrique dans la salle de conférence au moment où cette question de la journaliste de Radio Sport Info survient « Aboudi, ça fait 2 ans que vous n’avez plus marqué, ne pensez-vous pas à déposer le brassard ? » a interrogé la journaliste. Cette interrogation destinée à l’attaquante camerounaise a provoqué la réaction des confrères et sur un ton colérique, Gabriel Zabo prend ses responsabilités « c’est moi qui fait les choix, si je trouve qu’elle peut encore apporter quelque chose, je la convoque c’est que je compte sur elle et je sais qu’elle a beaucoup apporté » et alors qu’on pensait avoir une réponse satisfaisante, Onguene va rajouter de l’huile sur le feu « Mme Pamela je crois que tu dois raccrocher le micro. Je prends les risques pour venir jouer en sélection (…) si je ne marque pas quelqu’un d’autre va marquer » et par la suite elle amplifie sur un ton un peu plus dur que son entraineur « je suis la meilleure buteuse de cette sélection, le football est un sport collectif ». Une réaction qui a fait réagir les hommes de médias non pas pour soutenir une collègue mais pour féliciter l’audace d’Aboudi ; c’est donc dire que les journalistes camerounais se sont désolidarisé et ont laissé une consœur se faire humilier par une joueuse dont le dernier but en sélection remonte en 2019.

Pamela Njoyap conférence de presse, Copyright LENOIR RECORDS

LA REPLIQUE DE TROP !!!

Pour rajouter du sel à cette sauce déjà assez pimentée, l’entraineur va exiger à cette journaliste de présenter ses excuses publiquement envers la joueuse où à défaut, elle ne sera plus admise en conférence. Une prise de position qui a poussé les collègues de RSI à s’insurger contre cette décision du coach Zabo Toze devant une team press officer impuissante qui a préféré arrêter la conférence et ramener la joueuse avec le reste de l’effectif. Simultanément, des clans vont se créer avec une minorité qui soutient l’idée des journalistes de Radio Sport Infos et une majorité entrain de tirer à balles réelles sur la journaliste. Pire encore, certains iront jusqu’à faire un rapprochement ethnique entre la journaliste et la joueuse Ajara sous prétexte que les deux dames ont un nom semblables « NJOYA » et « NJOYAP » ; pour ces hommes de média, la journaliste demande au sélectionneur de donner le brassard à l’attaquante de l’Inter Milan. Une chose en est sortie de ces batailles verbales, les journalistes ne sont tous solidaires que lorsque chacun trouve son intérêt. Même si nous devons reconnaitre que la question qui fait débat n’a pas toute sa place, il faudrait saluer l’action du président de l’Association des Journalistes Sportifs branche du Littoral qui a rapidement contacté le team press officer pour rassurer de ce que la journaliste en service à RSI n’avait pas de mauvaises intentions.  Tout en espérant que les esprits se seront calmés, que l’ambiance reste toujours dans ce groupe, que le coach et sa capitaine passe outre cette soirée car l’équipe nationale qui reste la priorité et non les égaux de tout un chacun.

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