Femme forte au parcours long et riche en expérience telle une lionne de la tanière, Edtih Kah Walla incarne la guerrière compétitive à la recherche de la perfection.
Edtih Kahbang Walla dit Kah walla est née le 28 févier 1965 à Ibadan au Nigeria. Son père John Salomon Walla fut avant son décès, directeur de cabinet de John Ngu Foncha et de Salomon Tandeng Muna, puis inspecteur général, directeur de la marine marchande à Douala et enfin représentant du Cameroun à la conférence ministérielle de l’Afrique de l’ouest et d’Afrique Centrale sur les affaires maritimes à Abidjan.
Sa mère, Grace Ebako Walla aujourd’hui à la retraite, est titulaire de deux doctorats : un en santé publique et un autre en éducation pour la santé. Elle a dirigé par la suite l’ONG Camnafaw (Cameroon National Association for Family Welfare).
Parcours éducatif
Originaire de la région du Nord-ouest Cameroun, Edith Kah Walla a débuté ses études primaires du côté de Yaoundé. Elle poursuit ensuite son cursus secondaire au Lycée de Bouaké en Côte d’Ivoire. Après son baccalauréat elle est admise à l’Université de Howard à Washington où elle obtient une licence en Zoologique en 1986. Avant de se lancer à la quête d’un Master of Business Administration en 1990.
Carrière professionnelle
Après l’obtention de son MBA, Kah Walla retourne immédiatement au pays où elle travaille pendant 4 ans pour un cabinet nommé Bikanda conseil. En avril 1995 à Douala, elle ouvre son propre cabinet STRATÉGIES. Il s’agit un cabinet international spécialisé en leadership et management. Via son travail acharné elle a réussi à décrocher de gros contrats avec des multinationales à l’instar de Orange, Société Général, Shell… À la tête de cette structure déjà depuis 26 ans son capital est estimé à plusieurs millions de Dollars. Le rayonnement de son cabinet à l’étranger lui vaut d’ailleurs plusieurs distinctions : en 2007 elle est reconnue par la Banque mondiale dans son rapport Doing Business Women Africa comme l’une des 7 femmes entrepreneuse influente d’Afrique, en 2010 Edith Kah Walla est citée par les magazines américains Newsweek et Dailymotion Beast comme l’une des 150 femmes qui font bouger le monde.
Activiste dans l’âme
En 2007, Edith décide de rejoindre le Social Democratic Front et est élue conseillère municipale dans l’arrondissement de Douala 1er. Le 23 octobre 2010, elle démissionne du SDF après une accusation de malversation financière. Désormais sans chapelle politique, elle décide de rejoindre le Cameroon People’s Party (CPP). Ici Kah Walla est d’ailleurs élue présidente du parti. Elle succède ainsi au Pr Samuel Fon Tita.
Candidate à la présidentielle de 2011
Entre 2010 et 2011 elle multiplie les interventions dans la presse pour faire connaître son parti le CPP à travers le slogan « The people First ». Le parti trouve écho auprès des jeunes, qui sont sa cible principale. Dans la même lancée elle encourage les inscriptions massives sur les listes électorales.
En lice à la présidentielle au même titre que 22 autres candidats parmi lesquels Paul Biya. Edtih Kahbang Walla se lance activement dans la campagne électorale et fait des propositions impliquant les jeunes, entre révision du mandat présidentiel et limitation mandatures sous le slogan « The Time Is now ». À l’issue de l’élection, elle est classée 6e.
Elle a été plusieurs fois menacée, arrêtée et incarcérée pour la véracité de ses propos crus à l’égard du pouvoir central. Sa détermination illustrative ne cesse d’être remarquable. La création du concept Cameroun ô bosso un mouvement citoyen que le pouvoir de Yaoundé a qualifié de ‘’ laboratoire au service d’intérêt politique ‘’. Pour ses proches « Kawalla cultive le courage, l’indignation et la passion de la révolution » explique Robert Wafo (secrétaire régional du SDF). Depuis le début du conflit (Nord-ouest & Sud-Ouest) la présidente du CCP et fondatrice du Mouvement Stand-Up for Cameroon invite la population précisément les femmes à se vêtir en noir chaque vendredi et boycotter la célébration du 08 mars. L’objectif de cet acte est en effet de crier le ras-bol pour ce qui est du conflit séparatiste en région dite anglophone. Ceci dans le but d’interpeller les pouvoirs publics.
Le 17 mars 2021 testée positive au covid-19 elle rassure sur l’évolution de sa santé. Edtih Kah Walla incarne le leadership Bantu.
